févr. 2009
Expo NoscA à Grenoble.
L'espace de la galerie était envahi et le trottoir annexé, il y avait foule pour le vernissage de l'expo de NoscA.
Difficile donc d'apprécier le boulot de l'artiste dans ces conditions, on peut juste recueillir quelques sensations parasitées.
C'est un travail précis et minutieux de petite souris qui grignote, déchire et recolle du papier, en tant que support d'image, pour en faire, en autre, des sortes de superpositions de blinis cellulosiques, des carottages dans le guano de cette matière-image. Chaque empilement est orné d'un oeil, et certaines de ces stalagmites oculaires sortent de fenêtres découpées dans des boites crâniennes, mais par l'arrière… je pense qu'il y a un message !
Le rez-de-chaussée de la galerie était consacré au travail de NoscA de 2008 et la mezzanine était son travail de résident chez Entr'Arts, j'ai d'ailleurs un peu moins accroché sur la mezzanine, il y a un petit coté déco, un truc un peu fille… Virez-moi au moins cette table de salon !

Ha! c'est facile de critiquer ! C'est mon coté « gros con »…
Je reviendrai voir plus calmement.

Il y avait aussi bien sûr un projetage de vidéo contre un mur, superposition rapide d'images. Tout cela ne suffisait pas vu qu'on s'était déplacés nombreux, et Nosca à fait une performance musicale très marrante de bruiteur de cinéma allant jusqu'à faire de la musique avec une espèce de crapaud en bois posé sur les cordes d'une guitare électrique… ça vous parle ? Moi, j'ai bien aimé.
J'avais que mon p'tit appareil pourri pour prendre des images, mais je suis content d'un des portraits qu'il m'a faits de l'artiste.

NoscA-portrait
Expo-NoscA-2   Mezzanine
Le chalet de Tignieu.
Belle journée à oeuvrer pour la bonne cause. J'avais rendez-vous à l'atelier de Jean Bigat pour embarquer un chalet qu'il avait fabriqué bénévolement pour l'association des jardins d'insertion de Tignieu. Les jardiniers le savent bien, « l'oignon fait la force », ou un truc du genre, ils étaient donc venus en nombre, quelques copains de Jean étaient là aussi et nous eûmes tôt fait de tout ficeler dans la remorque et de nous retrouver comme par magie, vers 10 heures, à pied d'oeuvre, au jardin, pour le montage de l'ouvrage.
Trois ou quatre coups de marteau plus tard, le chalet avait fier allure. Il était 18 heures, le chevronnage était posé et je suis rentré chez moi avec l'adresse de quelques nouveaux copains.
Vous avez bien sûr remarqué une sorte de raccourci vertigineux dans le récit entre les dix heures du mat et les dix-huit heures du départ ?!
C'est que j'ai des images pour raconter tout ça figurez-vous ! Z'avez qu'à cliquer sur la photo et zou… Re clic sur diaporama, réglage du timming +++ et c'est comme ci vous y étiez…
Merci qui ?
Je ne vous le fais pas dire !

             
chalet,
Ariadne, Hugo 678.
Dans cette petite salle de la marbrerie, nous n'étions qu'une poignée de privilégiés à assister à la générale d'Hugo 678 par la Compagnie Ariadne.
Deux comédiennes, juste un décor d'accessoires techniques et c'était parti pour une heure de bonheur.
Un créneau de carton fait Notre-Dame, il fera aussi téléphone et je ne sais quoi encore, les deux doigts d'une main se font homme, c'est de la magie ; il y aura des chevaux hennissants, des batailles, de l'amour et de la tragédie, Victor Hugo quoi… ça meurt à mort là dedans…
Moi, j'étais comme un enfant, bouche bée, on me donnait des pleines becquées de mots vivants, j'étais gavé.
Avant on avait eu une séance de boulot, genre : on dirait qu'on est les ambassadeurs de la compagnie Ariadne pour les spectacles Victor Hugo… Bon, je rigole, mais ça à l'air vrai cette histoire puisque qu'on a un rencard avec une classe vers la fin du mois de mars. Ha ! on fait moins le malin ? Ben oui, surtout que je trouve qu'on a pas trop le temps de bosser dans ces séances, c'est trop court. Du coup on se retrouve avec des devoirs à faire à la maison…
J'ai fait quelques images de la pièce, mais les conditions de lumières étaient impossibles, en plus j'essaie de me faire discret et j'ai pas pensé à temps (quel con !) à installer mon 1,8 et c'est tout au zoom que j'ai fait ces pauvres photos…
Autre misère encore plus misérable, je n'ai pas le nom des comédiennes…


               
Hugo
Cherche diaporama…
Je me casse bien la tête en ce moment pour trouver comment mettre mes images sur ce site avec un genre de diaporama sympa... Vous voyez le truc ?! C'est pas si évident, faut que ça me plaise, que ça soit compatible avec mon trou en banque, et surtout que j'y arrive sans trop mettre les mains dans le cambouis.
Il risque donc d'y avoir encore plus de mou dans la corde à noeuds dont je me sers pour mettre tout ce bazar d'équerre.
Et la journée, qu'est ce que tu fais ? Ben j'me casse la tête d'une autre façon…
On m'a commandé des fauteuils qui n'existent même pas.
J'avais juste fait trois vilains brouillons en CP à partir de ma chaise Pattes d'Ef. et cela fait maintenant plus d'une semaine que je bosse sur le proto. avant de pouvoir attaquer ma super production de .......... deux fauteuils. J'ai pu m'affaler dedans ce soir pour tester le confort de l'assise et ma foi, à part un profilé de mousse trop raide sur l'avant, ça le fait plutôt pas mal.
Encore quelques modifications d'ordre esthétique et ça ira…

        fauteuil-atelier
Expo photo.
Vernissage hier soir d'une expo photo collective de trois copains au syndicat d'initiative de Bourgoin. Roland Einhaus présentait « Lost in Translation », des individus dans la ville, Luis Henriques présentait des paysages et Michel Varrey des images sur une gare désaffectée.
Du travail avec des outils bien classiques de la photo, c'est à dire du noir et blanc et surtout de l'argentique, des produits qui sentent bon le labo et le papier baryté…
Bien justement, le petit reproche que je pourrais leur faire, c'est d'être un peu trop classique, cette expo m'a fait plaisir à voir, mais ne m'a donné aucun coup de pied au cul.
Les images de Roland Einhaus se rapprochent beaucoup de certaines des miennes qui, même si je les aime, me semblent mortes et dépassées, de plus, certaines m'ont semblé faiblardes en matière d'intérêt et en décalage avec le thème que le photographe s'est donné lui-même, un boulot sur plusieurs années pour quelqu'un qui a la chance de pouvoir voyager, à mon avis ne doit proposer que du percutant…
Malgré tout, quelques photos sont restées dans mon esprit, ce n'est donc pas si mal ?!
Les paysages de Luis Henriques sont des tirages plus grands, très denses et contrastés. C'est un photographe à l'école des anciens, Weston et Adams pour l'approche du paysage, c'est très beau et très classique. La bordure noire apparente du négatif montre que ce garçon est un puriste du cadrage et c'est juste sur ce point de détail que ma position diverge, je m'en fous ! Je me doute bien que ces paysages sont pris avec un appareil sur pied et que le photographe a eu tout son temps pour fignoler son cadrage… et puis même si de retour au labo, il avait eu une autre envie et avait voulu recadrer, c'est-à-dire pour moi, reprendre une photo de sa photo, faire un nouvel acte créatif et un nouveau choix ? Bref ! il y a quelque chose qui cloche dans le fait de bien montrer son cadrage intact et de, par exemple, monter ses ciels presque au noir…
Le dernier boulot est celui de Michel Varrey, un mec qui a l'air très sympathique et qui ne laisse pas ses invités se dessécher sur le carreau. C'est un travail bien carré, au 6x6 sur les décors miteux d'une ancienne gare. Travail sur la matière d'après Patrick, bien sûr, ou peut-être même plus profondément, regard qui se pose sur la matière du temps et nous en propose le petit témoignage, des traces de vies qui sont comme des portraits de nos anciens…
Marrant cette fascination que l'on a tous pour les ruines…

_recadré
Miroir, mon beau miroir…
Enfin un artiste qui nous fait miroiter l'art autrement…
Une virée avec un pote sur Grenoble, ce samedi 31 janvier... Passage à l'expo du photographe Patrick Faigenbaum où j'ai pris une bonne leçon, même si mon regard a glissé hors du cadre de certaines images récentes. Puis comme je n'avais jamais visité le musée, balade rapide dans les salles d'art contemporain où je me suis régalé, entre autres, avec deux toiles de Morris Louis, je n'en avais jamais vu, en vrai...
Le temps passe trop vite et nous fonçons vers la galerie Xavier Jouvin ou la « Playlist » présente deux jeunes artistes, Guillaume Le Moine avec une vidéo en boucle “Un million de caméras de surveillance en 2009” et deux portraits au stylo bille sur toile de deux jeunes tués sur « Bavures »… et Pierric Favret qui nous place au sous sol dans une pièce/boite enfumée ou passe sur le mur/écran des vidéos sur la guerre dans la bande de Gaza. Un rien politisés nos p'tits jeunes…
Juste le temps de se perdre ensuite dans Grenoble et nous voici à l'heure pour le vernissage de l'expo de David Altmejd au Magasin. Une première aussi pour moi ce lieu, petite plaquette de bla-bla en papier glacé comme les marrons, cohortes d'invités qui doivent faire la queue et attendre sagement pour pouvoir pénétrer dans la crypte, truc à bulles dans les verres et petits pâtés…
Et dans la crypte ? Un drôle de bazar, un couloir tapissé intégralement de miroirs et débouchant dans une grande pièce au même décor. Dans la pièce, les oeuvres de David Altmejd, elles aussi toutes en facettes de miroir. Une ambiance entre le palais de Superman sur la banquise avec des cristaux partout, une boite de nuit et sa boule à facette ou une attraction de foire genre palais des glaces, j'ai vraiment aimé ça et j'y serai bien resté longtemps. Là-dedans les oeuvres se perdaient à mon avis, il fallait prendre le global, un des « monstres » manquait d'air sous un plafond trop bas, tout était un peu moche, mais délicieusement, avec pleins de pièges pour le regard, on ne voyait pas vraiment les gens, mais leurs reflets, ça bougeait, ça grouillait, c'était ça l'oeuvre, un grouillement d'insectes humains attirés par la lumière et pris au piège d'un kaléidoscope ?!
Il y avait aussi une autre expo dans une petite pièce, « The Black Cabinet » de Christine Rebet, un beau boulot, une ambiance, Russe 1900, superbement évoquée, avec deux petits films d'animation qui tournaient sur des moniteurs superposés et qu'il fallait donc regarder ensemble. Je voudrais y retourner, il y avait trop de monde pour bien apprécier la chose…

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