Miroir, mon beau miroir…
Enfin un artiste qui nous fait miroiter l'art autrement…
Une virée avec un pote sur Grenoble, ce samedi 31 janvier... Passage à l'expo du photographe Patrick Faigenbaum où j'ai pris une bonne leçon, même si mon regard a glissé hors du cadre de certaines images récentes. Puis comme je n'avais jamais visité le musée, balade rapide dans les salles d'art contemporain où je me suis régalé, entre autres, avec deux toiles de Morris Louis, je n'en avais jamais vu, en vrai...
Le temps passe trop vite et nous fonçons vers la galerie Xavier Jouvin ou la « Playlist » présente deux jeunes artistes, Guillaume Le Moine avec une vidéo en boucle “Un million de caméras de surveillance en 2009” et deux portraits au stylo bille sur toile de deux jeunes tués sur « Bavures »… et Pierric Favret qui nous place au sous sol dans une pièce/boite enfumée ou passe sur le mur/écran des vidéos sur la guerre dans la bande de Gaza. Un rien politisés nos p'tits jeunes…
Juste le temps de se perdre ensuite dans Grenoble et nous voici à l'heure pour le vernissage de l'expo de David Altmejd au Magasin. Une première aussi pour moi ce lieu, petite plaquette de bla-bla en papier glacé comme les marrons, cohortes d'invités qui doivent faire la queue et attendre sagement pour pouvoir pénétrer dans la crypte, truc à bulles dans les verres et petits pâtés…
Et dans la crypte ? Un drôle de bazar, un couloir tapissé intégralement de miroirs et débouchant dans une grande pièce au même décor. Dans la pièce, les oeuvres de David Altmejd, elles aussi toutes en facettes de miroir. Une ambiance entre le palais de Superman sur la banquise avec des cristaux partout, une boite de nuit et sa boule à facette ou une attraction de foire genre palais des glaces, j'ai vraiment aimé ça et j'y serai bien resté longtemps. Là-dedans les oeuvres se perdaient à mon avis, il fallait prendre le global, un des « monstres » manquait d'air sous un plafond trop bas, tout était un peu moche, mais délicieusement, avec pleins de pièges pour le regard, on ne voyait pas vraiment les gens, mais leurs reflets, ça bougeait, ça grouillait, c'était ça l'oeuvre, un grouillement d'insectes humains attirés par la lumière et pris au piège d'un kaléidoscope ?!
Il y avait aussi une autre expo dans une petite pièce, « The Black Cabinet » de Christine Rebet, un beau boulot, une ambiance, Russe 1900, superbement évoquée, avec deux petits films d'animation qui tournaient sur des moniteurs superposés et qu'il fallait donc regarder ensemble. Je voudrais y retourner, il y avait trop de monde pour bien apprécier la chose…

la-queue
SS851098
géant-1