Portraits de campagne
Voici une sélection de mon travail photographique actuel, des petits portraits de la campagne qui m'entoure.
Sélectionnées sur quels critères ?
Bah, certainement que quelque chose en moi (à quoi je n’ai pas accès), le sait.
J’espère donc que ces critères sont un mélange subtil de mes émotions, de ma culture de l’image et de ma méfiance des esthétiques trop faciles. Choix basés sur des ambiances, des traces dans le paysage, des étonnements aussi... Je suis par exemple assez fasciné par la façon dont les paysans rangent et protègent leurs tas de bois, d’ensilage ou de foin. Leur science de la récupération leur fait créer d’étranges tumulus, souvent très naturellement intégrés au paysage.
Une sorte de « Land Art » brut !
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Paysages debout.
Ils sont debout parce que moi aussi je le suis et que c’est comme ça que je regarde le monde.
Les cadres sont épais, ils suggèrent cette espèce d’emporte-pièce qu'est la photo qui taille dans la matière espace/temps. Ils sont juste posés les uns sur les autres, c’est un compromis entre la solidité du monde et sa fragilité…
À voir dans le secteur : volume.
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Cours photo.
J'ai rassemblé 200 de mes images à lecture simple pour encourager les stagiaires de mes cours photo à sortir avec l'appareil collé sur l'œil…
Le monde est beau, prenez tout !
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Mon travail de photographe consiste à me promener dans cette petite vallée où je vis et à contempler tout ce qui s’offre à mes yeux. C’est essentiel pour moi, nécessaire et suffisant, chaque regard que je porte sur les choses sert à l’équilibre du monde. Quand j’arrêterais, le monde sera mort.
En arpentant et photographiant l’espace où je pose mes pas, je déclare signifiant tout ce que je peux et veux sauver. (suite du texte)
Images de l'hiver 2010
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Le paysage est un visage de chair et de sang comme le nôtre, pas un atome ne nous sépare. C'est le portrait d'un fils et celui d'un aïeul, chacun l'a coiffé, rasé, scarifié. Il est le temps, immense et complexe, il est l'espace, plié et déplié, c'est un UV mapping, un linceul, nous y trouvons plaquées, des structures intimes. Comme les tortues marines, nous y sommes né, y restons ou y revenons, ce giron d'argile nous a placé en profondeur, dans la double hélice, des liens de molécules.
Nous avons beau mettre des semelles entre nos peaux, notre liberté n'est qu'illusion, bien des fois l'envie de nous rouler contre sa joue nous prend ; somnolant dans l'herbe, un après-midi d'été, la vraie quiétude nous saisit, finir là, disparaître et se fondre là, être délicieusement dissout dans un orgasme mou…
De cette « maman paysage », je photographie les sourires, les caresses, les traces sur la peau, les égratignures et les griffures, je photographie avec tendresse, parfois maladroitement, mais toujours ébloui.
Les images de ma dernière expo sur le paysage à la galerie de l'Hôtel de Ville de Villefontaine.
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Mon appareil photo ressemble à un emporte-pièce qui taille dans une matière bizarre, un composite d'espace et de temps dont les pourcentages de mélange sont très variables. Dans le paysage, ce n'est qu'une question d'échelle, je le vois comme on voit les étoiles, ça vit, ça grouille, mais c'est trop petit dans quelque chose de trop grand, on peut poser le trépied, on a le temps au ralenti.
Dans le paysage urbain, le temps s'accélère, c'est l'instant décisif de Cartier Bresson, faut y être et être armé, un truc de chasseur à l'oeil bien affûté. Parfois dans le mouvement de toutes ces vies en phases, il y en a qui ne sont pas là, arrêtés, ailleurs, ils font la sieste ou ce sont posés, ont déconnectés le corps et l'esprit, j'adore ça, je prends une photo, je sors quelqu'un du fil du temps alors qu'il n'y était déjà plus.
Ces photos sont alors comme des petites « mises en abîmes » qui me donnent le vertige. Ho ! bien sûr, un petit vertige, un micro vertige, un petit trouble de rien, mais ce sont mes photos préférées.
Quelques images en noir & blanc.
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Toutes les photos racontent des histoires, certaines sont évidentes et d'autres moins…
Forme et fond, ce que j'y vois et ce que vous y voyez, ce qui est et n'est pas…
That is the question ! comme dirait l'autre.
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Quelques images d'un quartier de Villefontaine, et quelques propos incorrects…
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